Kinshasa, 14 juillet 2025- Malgré les pressions exercées par les États-Unis, les négociations en cours à Doha entre les représentants du gouvernement congolais et les autorités rwandaises connaissent un sérieux blocage.
S’exprimant ce lundi 14 juillet dans un entretien accordé à la rédaction d’Enquête.cd, Evin’s Tulomba Malembe, président de la Plate-forme de la Société Civile Dynamique des Jeunes Né-Kongo (DJNK), est revenu sur la principale pierre d’achoppement des discussions, l’intégration des rebelles dans l’armée congolaise. Pour lui, il est hors de question de procéder à un brassage ou à un mixage des combattants.
« Les rebelles se trouvent dans une impasse, car la question centrale touche à l’inviolabilité de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la RDC. L’intégration des ex-combattants doit se faire individuellement, au cas par cas, et non de manière collective. Il faut respecter des règles strictes, pas de brassage ni de mixage », a-t-il affirmé.
Evin’s Tulomba Malembe rappelle que le processus diplomatique engagé à Doha s’inscrit dans la continuité de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que dans le prolongement des conclusions des processus de Nairobi et de Luanda. Il évoque également la déclaration des principes ainsi que l’accord bilatéral RDC-Rwanda, signé à Washington le 27 juin 2025 sous la médiation du président américain Donald Trump.
Pour l’instant, le gouvernement congolais refuse de céder aux principales revendications de la coalition rebelle dirigée par Corneille Nangaa. La perspective d’une paix durable semble donc encore incertaine.