Kinshasa, 14 juillet 2025- Les négociations de Doha se poursuivent sous la pression discrète mais insistante des États-Unis, qui souhaitent une issue rapide à la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo. Pendant ce temps, les rebelles du M23-AFC, en difficulté sur le plan diplomatique, tentent désespérément de sauver la face, à défaut de légitimité ou d’arguments solides.
Après le rejet de leur proposition controversée visant à administrer la partie Est de la RDC pendant huit ans, le chef de la délégation du M23-AFC, Vincent Biruta, également ministre de l’Intérieur du Rwanda, a menacé de quitter les discussions. Il accuse ouvertement Washington de prendre fait et cause pour Kinshasa.
En réponse, Massad Boulos, chargé des affaires africaines à la Maison Blanche, a réagi fermement, invitant le ministre rwandais à rester à la table des négociations.
« S’il ose quitter la salle, comme cela avait déjà été le cas en décembre dernier à Luanda, rien ni personne n’empêchera la République démocratique du Congo d’avoir recours à la force, même de manière excessive, pour défendre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. Et dans le pire des scénarios, les États-Unis s’engageront aux côtés des Congolais » a déclaré Massad Boulos, dénonçant les exigences répétées du M23-AFC qu’il juge contraires à l’intégrité territoriale de la RDC.
Pour rappel, le processus diplomatique de Doha s’inscrit dans la continuité de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, des conclusions des processus de Nairobi et de Luanda, de la déclaration des principes, ainsi que de l’accord bilatéral signé le 27 juin dernier entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide du président américain Donald Trump.