Kinshasa, 16 juillet 2025- Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent au sein de la base du parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), particulièrement dans l’espace Katanga, pour exprimer des inquiétudes autour de la gestion de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Au centre des critiques, Fabien Mutomb, Directeur général de cette entreprise publique, nommé en 2019 dans le cadre de la politique de redistribution des responsabilités prônée par le Président Félix Tshisekedi.
Selon plusieurs militants et cadres locaux de l’UDPS, la gestion actuelle de la SNCC semble s’éloigner des principes d’équité et d’inclusion défendus par le Chef de l’État. Ils déplorent notamment l’absence d’engagement des combattantes et combattants du parti au sein de la société ferroviaire, alors qu’ils s’attendaient à une politique d’intégration plus ouverte afin de diminuer le taux de chômage au sein du parti.
Par ailleurs, certaines sources rapportent que la sous-traitance interne à la SNCC serait orientée au profit d’un cercle privé proche du Directeur général, notamment son épouse. Des pratiques qui suscitent des frustrations dans les rangs militants, qui estiment être laissés pour compte malgré leur engagement politique.
Un autre sujet de préoccupation concerne la circulation d’informations sur des fonds remis, de manière sporadique, à certains communicateurs locaux sous forme de petites enveloppes de 20 dollars. Selon plusieurs témoignages, ces fonds auraient été utilisés pour alimenter des discours critiques visant directement le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, ainsi que d’autres cadres du parti impliqués dans la mobilisation et la structuration politique. Des pratiques jugées contre-productives par la base, qui y voit une tentative de fragiliser la cohésion interne du parti.
Face à cette situation, plusieurs structures de l’UDPS sous anonymat , appellent à une réorientation de la gouvernance des entreprises publiques, en particulier la SNCC, afin qu’elles restent alignées avec la vision du Président de la République.
En outre, la base réclame un meilleur partage des opportunités économiques et une gestion plus transparente, estimant que les entreprises publiques » doivent contribuer au renforcement du tissu socio-politique national et non à la création de divisions internes. «