Kinshasa, 17 juillet 2025- La tension reste vive dans la partie l’Est de la République démocratique du Congo, malgré la signature d’un accord de paix le 27 juin dernier à Washington. Les forces armées congolaises (FARDC) rapportent une série d’attaques menées par le groupe rebelle AFC/M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda. Selon un communiqué officiel de l’armée, une première offensive a été enregistrée le 12 juillet dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, suivie d’une seconde attaque deux jours plus tard. Le même jour, des positions militaires ont également été ciblées dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Des sources sécuritaires locales confirment d’autres affrontements récents dans cette même région. Des combats ont opposé les rebelles du M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo, des milices communautaires qui se sont ralliées à l’armée congolaise pour défendre les populations locales contre l’expansion des rebelles.
Ces incidents interviennent alors que des discussions sont actuellement en cours à Doha, au Qatar, entre les représentants du gouvernement congolais, ceux de l’AFC/M23 et les autorités rwandaises. Ces pourparlers visent à consolider les engagements pris à Washington, mais la persistance des hostilités sur le terrain laisse planer le doute sur la volonté réelle des belligérants de faire taire les armes.
Les conséquences humanitaires de ces violences sont déjà visibles. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) estime à plus de 4 000 le nombre de personnes déplacées au mois de juin dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Cette nouvelle vague de déplacements aggrave une situation humanitaire déjà critique, dans une région meurtrie par des années de conflit.