Kinshasa, 21 juillet 2025- La répression des mouvements citoyens franchit un cap inquiétant à Kolwezi. Selon un communiqué de Justicia Asbl, publié ce dimanche sur son compte X (ex-Twitter), Patient Tshiteta, Toton Mpoyi et Léonard Lama, tous militants du mouvement LUCHA, ont été victimes d’actes de torture après leur transfert à la prison de Dilala.
Les trois activistes avaient été arrêtés alors qu’ils tentaient d’organiser une marche pacifique contre l’insécurité dans la ville. Placés sous mandat d’arrêt provisoire, ils ont été transférés ce dimanche 20 juillet à la prison centrale de Dilala. Là, selon Justicia Asbl, ils ont subi des tortures de la part de certains codétenus, dans des conditions qui soulèvent des interrogations sur le rôle ou la passivité des autorités pénitentiaires.
Dans son message, Justicia Asbl tire la sonnette d’alarme sur cette dérive inquiétante à Kolwezi, l’utilisation de la prison comme outil d’intimidation et d’atteinte aux libertés publiques. L’organisation parle d’une tentative manifeste de musèlement des droits fondamentaux, notamment celui de manifester pacifiquement contre l’insécurité.
Elle exige la libération immédiate des militants arrêtés et invite les partenaires de la RDC, tant nationaux qu’internationaux, à se mobiliser pour la protection des défenseurs des droits humains et des activistes citoyens.
Cette affaire relance le débat sur les pratiques répressives à Kolwezi, où la société civile dénonce régulièrement les restrictions imposées à l’espace démocratique.