Kalemie,19 Août 2023- La cohabitation entre éleveurs et agriculteurs est délétère dans le territoire de Kalemie et les étincelles d’un latant conflit entre bouviers et tenanciers des champs s’amplifient au point que l’opinion en général commence à craindre le pire.
Le groupement mama kasanga dans le nord du Kalemie chef-lieu de la province du Tanganyika est l’épicentre de ce couteau tiré. Depuis plusieurs semaines, les cultivateurs multiplient des dénonciations sur la dévastation de leurs champs par les vaches.
» Nous en avons marre, nos champs sont ravagés au quotidien par des troupeaux des vaches et les autorités locales gardent un silence absolu à nos cris de détresse « , s’est plaint un cultivateur du village Mutoa au correspondant de enquête.cd qui pointe également du doigt accusateur leurs voisins éleveurs d’orienter intentionnellement leurs bétails dans des champs pour brouter leurs produits.
Dans le camp des éleveurs, les accusations de cultivateurs sont rejetés en blocs et clament s’installer à des endroits sous la bénédiction des autorités des entités.
La délimitation des zones agricoles non définie
Au Tanganyika, la délimitation des zones agricoles n’est pas encore définie clairement et des conflits agriculteurs – éleveurs surgissent régulièrement.
Cette fois-ci, les velléités prennent des allures inquiétantes dans une zone déjà fragile aux conflits intercommunautaires.
En effet, l’élevage des bovins au Tanganyika est plus développé par la communauté nilotique Banyamulenge tandis que les autres communautés, à l’exception des twa vivant de la chasse, de la pêche et de la cueillette, tiennent des champs.
À cela, il faut ajouter que ces nouvelles bisbilles surgissent pendant que le produits alimentaires sont en pleine flambée de prix sur les marchés au niveau de la province suite à la faible production locale et pour des raisons exogènes.
La Rédaction