Kinshasa, 03 Septembre 2023 – La démolition du mur de la résidence privée de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila par la Garde républicaine à GLM (Kinshasa) a suscité un débat animé.
Selon les documents consultés par Enquete.cd ce dimanche 3 septembre, cette action fait suite à une demande de la Garde républicaine » visant à ouvrir les routes barricadées ».
Dans une correspondance adressée au ministre de l’Urbanisme et habitat, Pius Muabilu, le général-major Ephraim Kabi Kiriza avait sollicité l’ouverture de certaines avenues, notamment les avenues des États-Unis et de la Vallée dans la commune de Gombe. Il a estimé que cela faciliterait la circulation de la population à Kinshasa, se basant sur l’instruction du Commandant suprême.
Le 1er septembre, le secrétariat général du ministère de l’Urbanisme et habitat a émis une ordonnance de mission pour identifier les barricades érigées sur les routes et procéder à leur ouverture et leur aménagement. Huit agents ont été affectés à cette mission de deux jours.
Une provocation politique ou une mesure nécessaire?
Cette action a été menée par des militaires de la Garde républicaine, une unité d’élite spécialisée dans la sécurité du chef de l’État. Cependant, pour le Parti du peuple pour la reconstruction et la émocratie (PPRD), il s’agit d’une provocation du pouvoir en place à l’encontre de Joseph Kabila.
La destruction du mur a clairement polarisé l’opinion et suscité des réactions passionnées quant aux motivations et aux conséquences de cette action de la Garde républicaine.
Le débat autour de cette affaire ne semble pas prêt de s’apaiser, alimentant ainsi les tensions politiques déjà présentes en RDC.
Nicolas Kayembe