Kinshasa, 27 Septembre 2023 – Dans l’Est de la RDC, lesm rebelles du M23 ont défié l’ultimatum imposé par le gouvernement, qui leur demandait de déposer les armes avant le 24 septembre. Leur demande insistante pour un dialogue direct avec Kinshasa contraste avec la position clairement exprimée par le président Félix Tshisekedi à l’ONU, affirmant qu’ils n’obtiendront jamais ce dialogue.
Cette fermeté présidentielle contre le dialogue est perçue par Bertrand Bisimwa, chef de la branche politique du M23 soutenu par le Rwanda, comme une consécration de la guerre comme unique moyen de mettre en place la paix.
Bertrand Bisimwa argue que les déclarations du président Félix Tshisekedi à l’ONU représentent une violation flagrante des résolutions du sommet extraordinaire de l’EAC tenu à Bujumbura le 4 février 2023.
Selon lui, le cessez-le-feu et le retrait du M23 devraient être réalisés simultanément avec le dialogue. Refuser ce dialogue, qui représente le pilier central du processus de paix, met en péril l’ensemble de ce processus et risque de réduire à néant les efforts déployés par les chefs d’État de l’EAC et la communauté internationale en vue du rétablissement de la paix en RDC.
Le refus du dialogue met en péril le processus de paix
En rejetant le dialogue, le gouvernement congolais prend un “risque fatal” en ébranlant le processus de paix et en anéantissant les progrès réalisés jusqu’à présent. Bertrand Bisimwa accuse ainsi le président Tshisekedi de renier sa propre signature apposée sur les résolutions et de consacrer la guerre comme unique moyen d’imposer la paix. Il avertit que le M23 se défendra, prenant le peuple à témoin.
Lors de son discours à l’ONU, le président congolais a souligné que le M23 exigeait un dialogue qui ne lui serait jamais accordé. Il a également rappelé que le groupe terroriste du M23 était soutenu par le pays de Paul Kagame, qui ne respecte aucun des engagements pris par les chefs d’État de la région dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.
La situation demeure tendue dans l’Est de la RDC, avec un dialogue bloqué et des rebelles qui persistent dans leur refus de déposer les armes. L’avenir du processus de paix reste incertain, et il est essentiel que toutes les parties impliquées s’engagent dans des pourparlers constructifs et sincères afin de parvenir à une résolution pacifique et durable du conflit.
Nicolas Kayembe