Kinshasa, 14 Octobre 2023 – L’ONU a pris la décision de rapatrier immédiatement neuf Casques bleus du contingent sud-africain, auteurs d’exploitation, d’abus et d’agressions sexuels dans l’Est de la RDC. Cette annonce a été faite par Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, le vendredi 13 octobre.
Les actes d’exploitation et d’abus sexuels (SEA) sont considérés comme des fautes graves aux Nations unies. Les Casques bleus impliqués dans de tels actes sont passibles de mesures disciplinaires, voire de poursuites criminelles dans leur pays d’origine.
Ces actes représentent une trahison de la confiance accordée aux Casques bleus, s’opposent aux valeurs de protection du maintien de la paix et sapent l’efficacité opérationnelle de la mission ainsi que la sécurité de ses membres.
D’après une évaluation préliminaire, neuf membres du contingent sud-africain servant dans l’Est de la RDC ont été surpris en train de fraterniser après le couvre-feu dans des bars interdits, connus pour être des lieux impliqués dans des relations sexuelles transactionnelles, strictement interdites par les normes de l’ONU.
L’ONU a indiqué que ces membres du contingent auraient agressé des membres du personnel de la Monusco et de la police militaire lors de leur arrestation. En réponse à la gravité de ces allégations et aux manquements constatés dans le commandement et le contrôle, l’ONU a décidé de rapatrier immédiatement les neuf membres du contingent, ainsi qu’un officier supérieur de l’armée, et a demandé le remplacement de deux autres officiers supérieurs.
La Monusco a réaffirmé son engagement à faire respecter les normes de conduite de l’ONU et à appliquer fermement la politique de tolérance zéro du secrétaire général en matière d’exploitation et d’abus sexuels.
Nicolas Kayembe