Kinshasa, 23 octobre 2023 – Depuis quatre jours, toutes les stations-services du sud et de l’est de la RDC sont fermées en raison d’un mouvement de grève des pétroliers.
Ces derniers réclament une révision à la hausse du prix du litre d’essence à la pompe et une compensation de plus d’1,7 million de dollars de manque à gagner enregistrés depuis juin. Les usagers en subissent les conséquences, avec des prix des transports en commun qui s’envolent.
À Lubumbashi, la deuxième plus grande ville de la RDC, les files d’attente se forment devant les stations-service, mais aucune goutte de carburant n’est disponible.
Les usagers désespèrent, comme Freddy Musengo, qui a sillonné la ville sans succès. Cette pénurie, qui dure depuis quatre jours, a un impact sur l’activité des conducteurs de bus de transport en commun, qui voient leur chiffre d’affaires baisser et doivent se procurer du carburant à des prix exorbitants chez les revendeurs informels.
Les pétroliers exigent que le gouvernement congolais comble leur manque à gagner et révise la structuration des prix du pétrole. Malgré la promesse du ministre de l’Économie, Vital Kamerhe, de répondre à leurs revendications, les pétroliers affirment que rien n’a été fait jusqu’à présent.
Cette situation met en évidence les difficultés rencontrées par la population, qui subit les conséquences d’une pénurie de carburant et d’une hausse des prix des transports en commun.
Nicolas Kayembe