Kinshasa, 09 novembre 2023.- Depuis les premières heures de ce jeudi, l’avion de chasse SUKHOI SU 25 fait des navettes en bombardant les positions des rebelles du M23 au petit Masisi/Kilolirwe et dans la colline stratégique de Gichwa.
L’entrée de la force aérienne des FARDC dans la cadence permet de ralentir les rebelles en leur infligeant des dégâts matériels et humains incalculables, permettant ainsi à la force terrestre d’avancer sur le terrain et de faire sa part des choses.
Non loin de Kitshanga sur l’axe Bukombo, des détonations d’armes lourdes ont commencé à retentir depuis deux heures du matin ce jeudi. Depuis la matinée d’hier mercredi, les habitants de la cité de Kitshanga ont alerté sur la disparition des militaires du contingent burundais de la Force régionale de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC-RF) de cette cité.
Ces derniers auraient pris une destination jusqu’alors inconnue, abandonnant ainsi leur base qui a été visitée par les rebelles du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise pour récupérer des tentes et autres biens importants.
Les populations civiles qui avaient comme lieu de refuge cette base de l’EAC-RF ont été dans l’obligation de regagner leurs domiciles, tandis que d’autres se sont rendues dans la base des casques bleus de la Monusco.
Depuis plusieurs jours, les rebelles du M23 ont interdit tout passage aux véhicules de ce contingent pour ravitailler leurs positions, que ce soit en rations alimentaires ou en carburant, dans la zone de Kitshanga où se trouvait la plus grande base de la force burundaise.
Quelques heures avant de partir, le contingent burundais, dans l’incapacité de prendre tous les matériels à leur disposition en raison de l’interdiction imposée par les rebelles, a procédé à une politique de razzia en brûlant tous les matériels qu’ils ne pouvaient emporter.
La cohabitation entre les militaires burundais et la coalition M23/RDF était devenue impossible depuis plusieurs jours, avec les militaires burundais contraints de se déguiser en civils pour se ravitailler dans la cité, car ils étaient interdits de quitter leur base par le M23.
Nicolas Kayembe