Kinshasa, 17 novembre 2023.- Alors que la campagne électorale en République démocratique du Congo (RDC) approche à grands pas, les États-Unis insistent sur l’importance de tenir des élections libres, transparentes et équitables.
Dans une déclaration récente, l’ambassade américaine à Kinshasa a salué les efforts déployés par toutes les parties prenantes pour soutenir un processus électoral inclusif, transparent et pacifique, reflétant la volonté du peuple congolais. Les États-Unis ont également averti qu’ils imposeraient des sanctions à toute personne portant atteinte à la démocratie en RDC, que ce soit par la fraude électorale, la corruption ou la répression des manifestations pacifiques.
À seulement 34 jours avant le jour des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales prévues pour le 20 décembre 2023, l’opposition congolaise continue de dénoncer des irrégularités qui, selon elle, pourraient nuire à la crédibilité des scrutins. Dans ce contexte, les États-Unis ont pris position en menaçant d’imposer des sanctions contre les acteurs qui saperaient la démocratie.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), chargée d’organiser les élections en RDC, a été vivement encouragée à garantir que les listes définitives des électeurs soient rapidement accessibles en version imprimée et en ligne, afin que tous les électeurs sachent où se rendre pour voter le jour des élections. De plus, les problèmes liés à la qualité des cartes d’électeurs doivent être résolus afin de ne priver aucun électeur inscrit de ses droits.
Les États-Unis soulignent également l’importance d’une compréhension commune entre les candidats, les autorités et la population concernant le moment et la manière dont les résultats du scrutin seront disponibles, conformément à la loi congolaise et en réponse aux demandes de transparence maximale de toutes les parties prenantes.
Il est crucial, selon les États-Unis, que le gouvernement congolais garantisse l’égalité des chances pour tous les candidats, notamment en ce qui concerne le lancement de la campagne électorale le 19 novembre. Cela implique la protection des libertés d’expression, de mouvement, de rassemblement et de presse, qui sont les piliers essentiels d’un processus électoral ouvert. Le gouvernement a également la responsabilité de garantir la sécurité des candidats pendant la campagne électorale et des électeurs dans les bureaux de vote le jour du scrutin.
Il convient de rappeler que suite aux élections de 2018, les États-Unis avaient déjà sanctionné plusieurs personnalités congolaises impliquées dans une corruption importante liée au processus électoral. Parmi les personnes sanctionnées figuraient Corneille Nangaa et Norbert Basengezi Katintima, respectivement président et vice-président de l’ancienne CENI, ainsi que d’autres acteurs clés.
Il est indéniable que le peuple congolais mérite de choisir ses propres dirigeants librement, au travers d’un processus crédible et transparent. Les menaces de sanctions des États-Unis soulignent l’importance capitale de préserver la démocratie en RDC et de garantir des élections justes et équilibrées pour l’avenir du pays.
Nicolas Kayembe