Kinshasa, 17 novembre 2023.- À deux jours du démarrage de la campagne électorale pour les prochaines élections de décembre 2023, Moïse Katumbi, président de l’Ensemble pour la République, a été traduit en justice. L’opposant est accusé d’avoir tenu un discours tribal lors de ses récentes sorties médiatiques qui auraient entraîné des violences dans la province du Haut-Lomani.
Selon la plainte initiée par l’avocat Mwetu Prince, Katumbi a tenu des propos incitant à la haine tribale à l’égard d’un groupe ethnique qu’il a qualifié de “Taliban”, laissant entendre que ces personnes sont responsables des attaques qu’il subit.
Cette déclaration aurait eu des conséquences dramatiques, notamment des massacres de Kasaïens à Malemba-Nkulu, entraînant des épurations ethniques.
La vidéo des propos de Katumbi est devenue virale sur les réseaux sociaux. Les lieutenants de l’opposant ont également relayé ce discours en menaçant même de se séparer du pays. Cette traduction en justice pourrait affecter la campagne électorale qui doit débuter dans les prochains jours.
Le lundi 13 novembre dernier, cinq Kasaïens ont été tués à Malemba-Nkulu dans la province du Haut-Lomami par des peuples autochtones. Cette violence interethnique a été attribuée à la publication des propos de Katumbi par certains médias congolais.
Jadot Lukadi