Kinshasa, 18 novembre 2023.- La politique congolaise est souvent comparée à une recette culinaire. Et cette semaine, la macédoine a été mise à l’honneur avec les négociations pour trouver un candidat commun à l’opposition à la prochaine présidentielle. Mais tandis que certains cherchent à unir leurs forces, d’autres préfèrent naviguer en solitaire.
La délégation de Fayulu est rentrée en RDC en provenance de Pretoria, où plusieurs représentants de différents candidats s’étaient réunis pour tenter de former une coalition. Mais les discussions ont rapidement tourné au vinaigre, avec deux blocs se dessinant, l’un autour du soutien de la candidature de Moïse Katumbi et l’autre autour de celle de Martin Fayulu.
Si des documents portant sur la déclaration d’engagement des leaders, le programme commun de la coalition, ainsi que les critères de désignation du candidat commun pour la présidence de la République ont été élaborés et signés par plusieurs candidats, le camp Fayulu a quant à lui préféré rester seul.
Cette situation n’est pas nouvelle en RDC. En 2018, l’actuel président Félix Tshisekedi avait également préféré clore les négociations et se coaliser avec Vital Kamerhe. Cette année, certains observateurs avaient déjà prédit l’échec des négociations de Pretoria, surtout compte tenu du refus de Fayulu à soutenir la candidature de Katumbi en raison de sa carrière politique.
Pourtant, alors que la RDC s’apprête à aller aux élections présidentielles de 2023 dans un climat de polarisation politique, l’union de l’opposition pourrait représenter une véritable alternative. La macédoine politique congolaise pourrait être la recette gagnante pour remporter les élections et mettre fin aux années de crise politique, de corruption et de conflits armés.
Il est essentiel de garder à l’esprit que l’unité de l’opposition ne se résume pas à la simple alliance de différents partis politiques. Il est important d’avoir une vision commune pour résoudre les problèmes du pays et d’avoir un leadership fort qui saura rassembler les différentes forces politiques pour atteindre cet objectif.
Alors que la RDC navigue entre instabilité politique et crises humanitaires, les électeurs attendent une alternative crédible pour sortir le pays de cette spirale infernale. Il est temps de passer de la macédoine d’intérêts individuels à la macédoine politique, où la diversité des opinions et des visions est un atout pour construire un pays fort et unifié.
Les leaders politiques doivent faire preuve de courage, de créativité et de compromis pour parvenir à une véritable union de l’opposition. Ils doivent mettre de côté leurs différences et travailler ensemble pour offrir une solution crédible à la crise politique actuelle.
Nicolas Kayembe