Kinshasa, 19 novembre 2023.- Le président sortant et candidat à sa réélection, Félix Tshisekedi, a fait une déclaration forte devant une foule de plus de 80 000 personnes au Stade des Martyrs dimanche. Cette occasion marquait le lancement de la campagne électorale pour les prochaines élections de décembre. Tshisekedi n’a pas hésité à accuser le président rwandais, Paul Kagame, d’avoir attaqué la partie orientale de son pays.
Tshisekedi a révélé qu’il avait initialement collaboré avec Kagame pour mettre fin aux tueries à l’Est et apporter le développement aux deux nations lorsqu’il est arrivé au pouvoir. Il accuse toutefois Kagame de faire semblant d’accepter cette collaboration tout en attaquant secrètement la RDC. Tshisekedi a exprimé sa désillusion, affirmant qu’il avait dit à Kagame : “toi et moi, c’est fini, on ne se parlera qu’au paradis”.
Avec des milliers de soldats rwandais présents sur le territoire congolais et avec des sanctions internationales encore à imposer, Tshisekedi a souligné sa détermination à défendre l’intégrité territoriale de son pays. En tant que 20ème candidat à la présidentielle, il prend cette question au sérieux et prévient que des moyens militaires seront utilisés pour protéger la RDC.
Dans une récente interview, Tshisekedi a confirmé que Kagame est le véritable chef du M23, un groupe rebelle opérant dans la région. Face à cette situation et à l’indifférence perçue de la communauté internationale, Tshisekedi n’a pas exclu la possibilité de mener une guerre contre le Rwanda.
La déclaration de Tshisekedi souligne son engagement à défendre la RDC contre les agressions extérieures. Cela met également en lumière la détérioration des relations entre les deux pays voisins et son impact potentiel sur les prochaines élections. À mesure que la période de campagne s’intensifie, la question de la sécurité et de l’intégrité territoriale jouera probablement un rôle important dans la formation de l’opinion publique et dans le résultat des élections.
Nicolas Kayembe