Kinshasa, 07 décembre 2023.- La question de la nationalité de Moïse Katumbi, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, est au centre des débats. Selon Daniel Shekomba, cette candidature est une « violation de l’article 10 de la Constitution » congolaise, qui stipule que la nationalité congolaise est « exclusive et ne peut être détenue concurremment avec une autre »
Shekomba estime que Katumbi, qui détiendrait également la nationalité zambienne, doit être arrêté pour avoir enfreint les lois du pays. « On ne peut pas être candidat à la présidentielle quand on a une autre nationalité », souligne Shekomba. « Katumbi doit être arrêté maintenant, pour nous éviter la honte de voir la photo d’un potentiel Zambien apparaître sur le bulletin de vote des candidats à la présidentielle de la RDC », exige-t-il.
Bien que la Cour constitutionnelle ait confirmé la candidature de Katumbi et n’ait trouvé aucun élément pour le disqualifier, Daniel Shekomba pense que les nouvelles révélations faites par le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, mercredi dernier, remettent en question la légitimité de sa candidature.
Selon Bemba, un parti politique d’opposition zambien a demandé des explications sur la manière dont Katumbi avait obtenu un passeport zambien. Shekomba affirme que la candidature de Katumbi est une honte pour le pays et que ne pas l’arrêter serait le mettre au-dessus des lois.
Ces accusations ont provoqué de vives réactions à deux semaines des élections générales. Le camp de Katumbi a réagi en accusant le régime de Félix Tshisekedi de faire l’apologie du racisme et de la xénophobie. Cette controverse souligne une fois de plus les tensions politiques et les divisions profondes qui caractérisent la scène politique congolaise.
Il est important de souligner que la question de la nationalité est un enjeu majeur en RDC, où les conflits ethniques et les querelles politiques autour de cette question ont souvent conduit à des violences et à des tensions accrues.
Nicolas Kayembe