Kinshasa, 20 décembre 2023.- La Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) aborde son mandat en 2024 avec plusieurs tâches prioritaires. L’une d’entre elles est la protection des populations civiles qui sont menacées de violences physiques. La Monusco s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une protection “efficace, rapide, dynamique et intégrée”.
Dans le cadre de son mandat, la Monusco concentrera ses efforts sur le Nord-Kivu et l’Ituri, après s’être retirée du Sud-Kivu d’ici la fin avril. Le Conseil de sécurité a autorisé la Mission à mener des offensives ciblées et énergiques afin de neutraliser les groupes armés qui représentent une menace pour l’autorité de l’État et la sécurité des civils dans le pays.
La résolution adoptée souligne la nécessité de mener ces offensives au moyen d’une brigade d’intervention de la force efficace, placée sous l’autorité du commandant de la force. L’objectif est de réduire la menace des groupes armés et de préparer le terrain pour les activités de stabilisation, en collaboration avec les forces de sécurité congolaises.
En outre, l’ONU demande aux Casques bleus de la Monusco de mener des opérations conjointes plus fréquentes et efficaces avec les FARDC. Ces opérations doivent résulter d’une planification conjointe et d’une coopération tactique, tout en respectant strictement les droits humains. L’objectif est de dissuader et d’empêcher les groupes armés d’agir, en mettant fin à leurs actes de violence.
La Monusco maintiendra également un déploiement préventif et une présence mobile, flexible, robuste et efficace. Des patrouilles actives, tant pédestres que motorisées, seront organisées, en particulier dans les zones à haut risque.
La Mission travaillera en étroite collaboration avec le gouvernement congolais et les travailleurs humanitaires pour détecter les menaces pesant sur les civils, mettre en œuvre des plans de prévention et d’intervention communs, renforcer la coopération civilo-militaire, et protéger les civils contre les violations des droits humains et du droit international humanitaire, y compris les violences sexuelles, les violences basées sur le genre, ainsi que les atteintes aux droits des enfants et des personnes handicapées.
Nicolas Kayembe