Kinshasa, 21 décembre 2023.- Le Front commun pour le Congo (FCC), la famille politique de Joseph Kabila, exprime son mécontentement face à l’approche “jusqu’au-boutiste machiavélique” du gouvernement Tshisekedi, accusé de plonger le pays dans le chaos et de compromettre les avancées réalisées depuis 2001 pour construire un État républicain, économiquement fort et socialement solidaire.
Alors que le gouvernement se déclare satisfait du déroulement des opérations de vote malgré quelques difficultés, le FCC affirme que grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, le monde entier a pu suivre en direct le déroulement “chaotique” des élections, qui se sont prolongées jusqu’à jeudi.
Raymond Tshibanda, président de la cellule de crise du FCC, dénonce un “véritable naufrage du processus électoral, bien au-delà d’une simple parodie d’élections visant à donner une apparence de crédibilité à des résultats préétablis”. Il exprime également sa “consternation et sa honte” pour le pays. Pour lui, les avertissements répétés du FCC auraient été méprisés par les tenants du pouvoir.
Face à ce “chaos électoral”, le FCC appelle la population congolaise à “prendre les choses en main” et à se mobiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution, afin de mettre fin à ce régime dictatorial qui, selon eux, gère le pays en violation de la Constitution et des lois de la République.
Dans cette optique, la famille politique de Joseph Kabila exhorte tous ses cadres et militants à se tenir prêts pour les actions qui seront décrétées dans le cadre de cette mobilisation générale. L’objectif est de créer les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel, violé aujourd’hui, et de restituer le pouvoir au peuple, souverain primaire, à travers des élections véritablement inclusives, libres et transparentes.
Le vote organisé mercredi a été entaché de nombreuses irrégularités. Certains centres n’étaient pas opérationnels et d’autres ont ouvert avec un retard de plus de dix heures. Le FCC affirme avoir identifié “plusieurs bureaux fictifs”, gérés à distance des sites électoraux par des candidats de la famille politique de Félix Tshisekedi, président sortant de la République.
Malgré ces accusations et les contestations du FCC, il est essentiel de noter que ces informations doivent être vérifiées et confirmées de manière indépendante afin d’obtenir une image complète et précise de la situation électorale en République démocratique du Congo.
Nicolas Kayembe