Kinshasa, 31 janvier 2024- Quelle élite sommes-nous en train de former et préparer ? Peut-être qu’il vous est déjà arrivé de vous poser consciemment ou inconsciemment la question sur le devenir de notre pays.
En effet, dans un pays où le capital humain veut reprendre sa place de première valeur recherchée, les opérateurs politiques, socio-culturels, économiques et scientifiques auront à cœur la formation et l’encadrement de futurs cadres devant relever le pays de ses multiples problèmes. C’est dans cet élan et logique que les politiques publiques devraient s’intéresser à la formation scientifique rigoureuse de l’élite congolaise et surtout savoir dans quelles infrastructures évolue-t-elle…
Mais, en RDC les vraies questions sur notre avenir, on ne se les pose pas ou presque pas, étant donné qu’on a déplacé le débat. Le vrai débat est évité ou quasi inexistant chez-nous.
Tant de partis politiques, pour quelle mission ?
Comme les églises, les partis politiques sont un moyen de plus d’abrutir davantage le peuple.
Désorienté, Ignorant et incapable de relèver les défis que rencontre sa société, la nouvelle élite hypothèque son avenir, celui d’un pays voire de ses enfants au profit d’un leader politique qui l’utilise à ses fins.
En effet, la RDC, un des grands pays francophones au monde compte plus de partis et regroupements politiques que d’entreprises et universités. A Kinshasa, capitale congolaise, on y trouve, par exemple, une centaine de sièges des formations politiques qui logent sur l’avenue de l’enseignement dans la commune de Kasavubu en face de la grande marmite sportive du Stade des Martyrs de la Pentecôte. Ce n’est pas tout, car le constat est le même un peu presque partout. Ces jeunes enrôlés dans ces formations politiques n’ont aucune formation politique, citoyenne ou morale. Leur définition du combat politique se réduit à conquérir le pouvoir et à le conserver le plus longtemps. Rien de plus !
Pendant ce temps, les universités sont dans un état piteux avec un corps scientifique mal payé. Par conséquent, le corps professoral préfère trouver refuge dans des partis politiques ou sous les ordres des politiques. Cet état de choses biaise la logique et la rigueur de la science. Raison pour laquelle le pays navigue sérieusement à vue.
“Chaque peuple mérite ses dirigeants”, dit-on. Ce principe peut se vérifier dans la mesure où le peuple congolais n’est pas trop exigeant envers ses autorités. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les politiques entraînent subtilement les jeunes, pourtant plein d’avenir et fougueux, mais dansent selon leur rythme de musique et non le contraire.
Il est possible de changer de paradigme en découragent systématiquement les jeunes gens à embrasser la carrière politique. Pour cela, ces mesures peuvent aider dans un premier temps : Il s’agit entre autres de la limitation des partis politiques, l’nterdiction du corps scientifique de faire la politique ou être membre d’un parti politique et la réduction systématique du train de vie des institutions en dernier ressort.
Le Congo mérite mieux et va briller de milles feux si l’on prend conscience de tous les défis quotidiens qui se présentent à nous.
Stephane Joël Kande