Kinshasa, 25 avril 2024- Une révélation choquante a secoué l’industrie technologique : la République Démocratique du Congo accuse ouvertement le géant de la technologie, Apple, d’utiliser des minerais « exploités illégalement » provenant des mines congolaises, où de graves violations des droits humains sont constatées.
Selon les avocats mandatés par l’État congolais, ces minerais sont acheminés hors de la RDC, particulièrement vers le Rwanda, pour y être « blanchis ». “Il ressort du dossier remis par la RDC que la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda” affirment-ils.
Ils évoquent que des minerais stratégiques utilisés par Apple sont achetés au Rwanda, un pays considéré comme un acteur clé dans l’exploitation illégale de minerais en RDC, tels que l’étain et le tantale.
“Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC”, dénoncent ces avocats, ajoutant que “après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”.
Face à ces allégations accablantes, les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth ont pris une mesure radicale en adressant une mise en demeure aux filiales françaises d’Apple. Cette action intervient après la transmission d’un dossier détaillé par la RDC, mettant en lumière le rôle présumé de la société technologique dans l’utilisation de minerais provenant de sources douteuses.
En parallèle, un courrier a été expédié au siège américain d’Apple, incriminant directement l’entreprise pour son implication présumée dans ce scandale. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des grandes entreprises technologiques dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
NK