Kinshasa, 13 mai 2024- À quelques heures du dépôt des candidatures pour l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale, des dissensions éclatent au sein de l’Union sacrée.
Un collectif de députés républicains s’oppose vivement aux candidatures de Christophe Mboso, Serge Bahati et Caroline Bemba, qu’ils jugent empreintes de favoritisme et de favoritisme familial. Christophe Mboso, ancien président de l’Assemblée nationale, Serge Bahati, fils d’un ancien président du Sénat, et Caroline Bemba, sœur du vice-Premier ministre, sont au cœur de cette controverse.
Les députés républicains affirment que ces choix du présidium violent les règles internes de l’Assemblée nationale et compromettent l’équilibre géostratégique. Steve Mbikayi, membre du collectif, souligne que ces nominations vont à l’encontre des articles 26 et 27 du règlement intérieur de l’Assemblée.
Selon la fuite d’une liste présumée, Serge Bahati, Caroline Bemba et Christophe Mboso se verraient attribuer des postes clés au bureau de l’Assemblée.
Face à cette opposition, les députés républicains menacent de voter pour des candidats indépendants si le président de la République ne révise pas ces nominations contestées.
Cependant, d’autres candidatures, telles que celle de Vital Kamerhe à la présidence, de Jean-Claude Tshilumbayi à la première vice-présidence, de Jacques Djoli comme rapporteur et de Dominique Munongo comme rapporteur adjoint, ne sont pas remises en question par le collectif.
Vital Kamerhe, déjà désigné candidat président de l’Assemblée nationale par l’Union sacrée, semble être une figure acceptée par la majorité. Ces tensions politiques soulignent les enjeux cruciaux entourant la composition du bureau de l’Assemblée nationale et la lutte pour l’équité et la transparence dans le processus électoral au sein de la sphère politique congolaise.
NK