Kinshasa, 18 septembre 2024- Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a souligné l’importance de finaliser la loi sur la réserve armée en République Démocratique du Congo, lors de l’ouverture de la session ordinaire le 16 septembre dernier.
Cette législation vise à intégrer les réservistes, connus sous le nom de « patriotes » ou « Wazalendo », au sein de l’armée nationale pour mieux répondre à l’agression rwandaise. Kamerhe a insisté sur la nécessité de clarifier la structure militaire du pays afin d’éviter l’impression d’avoir deux armées distinctes.
La session actuelle, dédiée aux matières budgétaires, représente un moment stratégique pour la RDC, surtout en période de tensions sécuritaires. Le speaker de la chambre basse du parlement a mis en avant l’urgence de cette loi, qui permettrait à tous les réservistes respectant les critères requis de rejoindre les rangs de l’armée, renforçant ainsi la défense nationale.
“Nous insistons sur la finalisation de la loi relative à la réserve nationale pour que tous les réservistes respectant les critères puissent intégrer l’armée”, a-t-il souligné. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la sécurité du pays est plus que jamais cruciale.
Vital Kamerhe a également salué les efforts du gouvernement en matière militaire et son rôle dans le processus de paix de Luanda. Il a proposé que le gouvernement collabore avec l’Assemblée nationale pour élaborer une stratégie globale, englobant les dimensions militaire, humanitaire, économique, sociale, diplomatique et politique, afin de faire face au défi de désarmement des groupes armés.
“Nous suggérons que le gouvernement, dans cette démarche noble, adopte une stratégie qui sera enrichie par les honorables députés nationaux et par l’Assemblée nationale, mettant l’accent sur le volet militaire, humanitaire, économique, social, diplomatique et politique, suivant le plan de désarmement des groupes armés, qui sera un véritable défi à la fin de la guerre”, a-t-il argué.
En parallèle, la Première ministre a déposé un projet de loi de finances pour 2025, évalué à près de 18 milliards de dollars, au bureau de l’Assemblée nationale. Ce budget ambitieux pourrait jouer un rôle clé dans le financement des initiatives de sécurité et de développement, soulignant l’engagement du gouvernement à stabiliser la situation dans le pays tout en répondant aux préoccupations des citoyens.