Kinshasa, 08 octobre 2024- Les Nations Unies ont dressé de nouveau un bilan sombre de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo à la suite de l’activisme accru des groupes armés, dont le M23, les ADF, les CODECO, ainsi que d’autres milices locales.
Parmi les principales victimes de cette insécurité, l’ONU cite les enfants, qui restent confrontés à de terribles épreuves dans les zones en proie aux milices, essentiellement dans l’est du pays.
Entre le 20 juin et le 31 août dernier, la MONUSCO a dénombré 336 violations des droits de l’homme commises contre des enfants, dont 203 garçons et 82 filles, et pointe du doigt 14 groupes armés, dont le M23.
Selon les données rendues publiques fin septembre dernier par Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, ces violations comprennent 66 cas de meurtre et de mutilation d’enfants, ainsi que 127 enlèvements.
Au cours de la même période, le même document précise qu’au moins 106 enfants ont été recrutés comme combattants et ont été initiés au maniement d’armes. De plus, 32 jeunes enfants ont été victimes de violences sexuelles.
Cependant, les Nations Unies incriminent également des éléments de l’armée congolaise, les tenant responsables de 7 cas de violences sexuelles, 2 meurtres et 2 mutilations.
Face à ce tableau, le secrétaire général de l’ONU rassure quant à l’intention des Nations Unies de continuer à accompagner la RDC dans la protection des enfants, qui vivent un véritable calvaire à l’Est.
Depuis plus de 20 ans, cette génération d’enfants n’a connu que peine, affliction et agression. La guerre semble leur être collée à la peau, comme s’ils étaient des sous-hommes.
À moins de 5 ou 10 ans, ces enfants sont contraints de prendre des responsabilités qui ne leur incombent pas. Plutôt que d’être protégés au sein de leur famille, à l’école ou, mieux encore, dans la société, fuir est devenu leur quotidien. Pourtant, ils ne sont ni des enfants bâtards, ni des enfants du “samedi soir”, et ne sont pas non plus des apatrides.