Kinshasa, 15 octobre 2024- Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), continue de défendre sa campagne pour la révision de la Constitution congolaise, malgré des critiques croissantes au sein de son propre parti et dans la sphère politique.
Lors d’une réunion avec les présidents fédéraux et sectionnaires, l’élu de Mont-Amba a insisté sur le fait que l’actuelle Constitution ne sert pas les intérêts du peuple congolais, appelant à une sensibilisation de la population sur les bénéfices d’un référendum pour trancher le débat.
“Les gens s’agitent parce qu’ils savent que cette Constitution n’a pas été écrite dans l’intérêt du peuple congolais. Votre travail est de sensibiliser la population sur le bien-fondé de cette révision. Seul le référendum pourra trancher entre ceux qui sont pour et ceux qui s’y opposent”, a fait savoir le député national.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Déo Kizubi, rival de Kabuya pour le leadership de l’UDPS, a précisé que cette démarche ne représentait que sa vision personnelle, et non celle du parti, mettant en lumière des tensions internes palpables. Malgré les appels à l’unité, notamment de Marthe Kasalu, veuve d’Étienne Tshisekedi, les divergences d’opinion au sein de l’UDPS risquent d’affaiblir leur position face à une opposition grandissante.
Au-delà des querelles internes, la proposition de Kabuya a suscité des réactions vives dans l’ensemble de la classe politique et parmi la population. Beaucoup estiment que le régime Tshisekedi devrait prioriser des enjeux pressants tels que la sécurité, la santé et les conditions de vie des Congolais, plutôt que de se lancer dans des révisions constitutionnelles.