Kinshasa, 20 octobre 2024- La crise au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) atteint un nouveau paroxysme. Dans un communiqué du 17 octobre, la faction « Force du Progrès » a lancé un ultimatum de 48 heures à Augustin Kabuya, le président intérimaire, pour quitter la permanence nationale. Cette déclaration marque une escalade préoccupante des tensions internes, laissant entrevoir une lutte de pouvoir au sein du principal parti d’opposition.
Les reproches adressés à l’élu de Mont-Amba sont lourds. La Force du Progrès l’accuse non seulement de confisquer les libertés des membres, mais aussi de violer systématiquement les statuts du parti. Le refus de Kabuya d’appliquer une décision clé du Conseil de direction permanente, qui prévoyait son remplacement par Deo Bizibu, attise les frustrations et la colère au sein du parti.
Ce durcissement des positions pourrait mener à une confrontation directe. Guylain Mupemba, leader de la faction dissidente, a même affirmé que si Kabuya ne cède pas, ils seront prêts à le “faire partir par la force”. Cette menace souligne la gravité de la situation et l’urgence d’une résolution pacifique, d’autant plus que l’unité de l’UDPS est déjà mise à mal.
Dans ce contexte, la stabilité du parti de feu Étienne Tshisekedi est en jeu. La bataille pour le contrôle de l’UDPS pourrait non seulement avoir des répercussions internes, mais aussi influencer l’ensemble du paysage politique congolais, déjà fragile. L’avenir de l’UDPS dépendra de la capacité de ses leaders à surmonter leurs différends et à restaurer la cohésion au sein du mouvement.