Kinshasa, 23 octobre 2024- Le député national Willy Mishiki se prépare à frapper fort en introduisant une motion contre l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, accusé de détournements de fonds au sein de son ministère.
Cette initiative, qui survient après une précédente action contre le ministre du Budget, Aimé Boji, démontre la détermination de Mishiki et de ses 52 collègues à tenir les responsables politiques pour responsables de leurs actes. En mettant Kazadi sur la sellette, ces élus entendent dénoncer des pratiques qu’ils jugent inacceptables au sein de l’administration publique.
Dans une déclaration pleine de fermeté, Willy Mishiki a souligné l’importance de respecter les mandats qui leur ont été confiés par les électeurs. Nous sommes des élus dignes de la République. “Nous voulons quand-même que les gens qui nous ont mandatés puissent être fiers de nous. Nous faisons juste notre exercice parlementaire. Nous avons une réunion avec la commission ECOFIN de notre Assemblée, pour échanger sur les griefs que nous avons formulés contre Aimé Boji, qui violent les dispositions de notre Constitution, la Loi de Finances, et même l’Ordonnance fixant les attributions du ministère”, affirme-t-il.
Il insiste sur le fait que le Parlement ne doit pas devenir un refuge pour les criminels. Nous sommes des élus dignes de la République. “C’est vrai qu’on dit que ce n’est pas Boji, c’est Nicolas Kazadi. Après Boji, nous allons initier une autre motion contre Kazadi, pour démontrer que le Parlement n’est pas un refuge pour les criminels”, ajoute-t-il.
Mishiki a également évoqué une réunion imminente avec la commission ECOFIN de l’Assemblée nationale pour discuter des griefs formulés contre Aimé Boji, qui, selon eux, violent les dispositions de la Constitution et de la Loi de Finances. En parallèle, la préparation de la motion contre Kazadi montre que les préoccupations vont au-delà d’un simple cas isolé, mais s’inscrivent dans une volonté plus large de réformer la gestion des finances publiques.
Alors que le ministre d’État au Budget, Aimé Boji, était récemment convoqué pour justifier le projet de loi rectificative de la loi de Finances 2024, cette situation met en lumière des tensions croissantes au sein de l’Assemblée nationale. Les élus espèrent que l’examen de leur motion en plénière sera rapide, pour que des mesures adéquates puissent être prises contre ceux qui ont failli à leur devoir.