Kinshasa, 23 octobre 2024- Ce mercredi, l’opposant congolais Seth Kikuni a ouvert son procès en dénonçant les conditions inhumaines de son arrestation par l’ANR (Agence nationale des renseignements).
“J’ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l’ANR, qui, je rappelle, à travers son AG, est un OPJ à compétence restreinte”, a-t-il déclaré avec véhémence.
Kikuni, président du parti PISTE, a été arrêté le 2 septembre et fait face à des accusations de propagation de faux bruits et d’incitation à la désobéissance civile. La situation s’est aggravée récemment, lorsque l’opposant a dû être évacué vers le centre Eyano après une rechute liée à une opération chirurgicale qu’il avait subie avant son interpellation.
Ce procès marque une étape cruciale pour la liberté d’expression en République Démocratique du Congo. Les déclarations de Kikuni font écho à des préoccupations croissantes concernant le traitement des opposants politiques et soulignent la nécessité d’un débat public sur les droits humains et l’état de droit dans le pays.