Kinshasa, 11 novembre 2024- L’organisation de défense des droits de l’homme, du droit humanitaire et de développement, Justicia Asbl, dénonce l’enlèvement et la déportation vers Kinshasa, du directeur provincial ad interim de la Regiseso du Haut-Katanga, Pacome Lenga Ngama Waakonge, ce vendredi 8 novembre par des agents de renseignements militaires et de la Direction générale de migration (DGM).
Dans une déclaration faite ce dimanche 10 novembre, Justicia Asbl affirme, d’après un témoignage, que le directeur général a été interpellé dans un restaurant de la place juste après son arrivée pour un rendez-vous.
“Vers 16h du vendredi 8 novembre, Pacome Lenga a reçu un appel d’une personne qui serait responsable de l’OND CIPA, intervenant dans la culture du café dans la province du Haut-Katanga. À son arrivée sur le lieu de la rencontre dans un restaurant, il a trouvé son interlocuteur accompagné de certains agents de la DGM, rejoints par un autre groupe de personnes non identifiées. Il a ensuite été embarqué dans un vol vers Kinshasa où il serait détenu dans un cachot de renseignement militaire, sans savoir exactement les raisons de son interpellation” , déclare le communiqué.
L’organisation de défense des droits de l’homme rappelle que, depuis quelques années, les services de renseignement militaire s’illustrent par des violations graves des droits humains, telles que les enlèvements, les tortures et la détention secrète.
De ce fait, Justicia Asbl dénonce ces méthodes barbares et liberticides de la part des services de renseignement militaire, qui consistent à enlever et détenir des civils sans aucune considération. L’organisation exige la libération immédiate de Pacome Lenga, ainsi que celle de toutes les personnes arbitrairement arrêtées et détenues secrètement dans les cachots des renseignements militaires.
Par ailleurs, ils invitent le chef de l’État, Félix Tshisekedi, à s’impliquer pour humaniser les services de renseignement militaire, qui ne cessent de recourir à des méthodes rétrogrades afin d’intimider les paisibles citoyens, ternissant ainsi l’image de la République Démocratique du Congo dans tous les efforts fournis en matière de respect des droits humains.