Kinshasa, 14 novembre 2024- Ce jeudi, l’opposant et homme politique Moïse Katumbi a vivement dénoncé sur son compte X ce qu’il considère comme une inquiétante dérive autoritaire en République démocratique du Congo (RDC).
Cette réaction fait suite à l’arrestation de Delly Sesanga, interpellé alors qu’il manifestait contre le projet controversé de modification de la constitution du pays. Pour Katumbi, cette arrestation incarne une étape de plus dans la dérive totalitaire du pouvoir, marquant un tournant inquiétant pour la démocratie congolaise.
Katumbi a exprimé son indignation face à l’évolution de la situation politique en RDC, adressant un message clair au président Félix Tshisekedi. Selon lui, criminaliser la défense de la constitution est un signal alarmant et un précédent dangereux. “La défense de notre Constitution est désormais criminalisée ! L’arrestation de Delly Sessanga constitue une étape supplémentaire alarmante dans la dérive totalitaire du pouvoir”, écrit-il.
Il a appelé à la libération immédiate de Sesanga et des autres prisonniers politiques, affirmant que persécuter les opposants pour conserver le pouvoir est une erreur aux conséquences potentiellement désastreuses. “J’exprime ma plus vive indignation et j’appelle Félix Tshisekedi à retrouver le bon sens et à libérer le président d’ENVOL et tous les autres prisonniers politiques. Persécuter les opposants pour changer la Constitution en vue de conserver le pouvoir est une erreur tragique qui emporte toutes les dictatures”, ajoute le président d’Ensemble pour la République.
L’arrestation de Sesanga lors de cette marche de protestation révèle, selon Katumbi, l’intention d’étouffer la voix de l’opposition dans un contexte déjà tendu. Pour de nombreux observateurs, cet événement alimente les craintes quant à l’évolution du régime et relance le débat sur la liberté d’expression et la préservation des principes démocratiques en RDC.