Kinshasa, 19 novembre 2024- Modeste Bahati Lukwebo, président du regroupement politique AFDC-A et ancien président du Sénat, a livré son analyse sur les réformes proposées lors des États généraux de la justice.
Selon cet acteur politique, les dysfonctionnements du système judiciaire en République démocratique du Congo (RDC) ne sont pas liés aux textes juridiques, mais à l’attitude des individus chargés de leur application.
“Le problème, c’est au niveau du comportement des hommes. Il n’y a pas de problème avec les textes. Si on appliquait les lois telles qu’elles sont, tout fonctionnerait bien. Mais tant que nous ne changerons pas nos comportements, aucune résolution ne produira de résultats durables”, a-t-il déclaré.
Membre de l’Union sacrée de la Nation, Modeste Bahati salue la volonté du président Félix Tshisekedi d’améliorer l’image de la justice congolaise. Cependant, il regrette que des dysfonctionnements majeurs continuent de persister.
Certaines recommandations issues des États généraux, notamment la proposition de transformer la Cour suprême de la magistrature en Cour suprême de justice avec un fonctionnement modifié, suscitent des divisions parmi les acteurs du secteur.
Si ces réformes sont jugées indispensables pour redresser une justice souvent qualifiée de « malade », Modeste Bahati Lukwebo estime qu’elles resteront insuffisantes sans une réforme en profondeur des mentalités.