Kinshasa, 20 novembre 2024- Un séminaire de réflexion consacré à l’amélioration du cadre juridique de gestion des contentieux électoraux s’est ouvert ce mardi à l’hôtel Hilton de Kinshasa. Pendant trois jours, juges de la Cour constitutionnelle, magistrats, experts de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avocats et membres de la société civile se pencheront sur les défis liés à la gestion des contentieux électoraux en RDC.
Organisé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce séminaire vise à réexaminer les textes en vigueur pour mieux répondre aux exigences d’un procès équitable et à garantir des élections transparentes et équitables. L’événement met l’accent sur les lacunes techniques et matérielles du cadre législatif actuel, souvent critiqué pour sa complexité et son inadéquation aux réalités du pays.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président de la Cour constitutionnelle et du CSM, Dieudonné Kamuleta, a souligné l’urgence de disposer d’un environnement législatif solide. Il a insisté sur l’importance de réformes permettant de prévenir les contestations électorales injustifiées et d’assurer une meilleure gestion des différends liés au processus électoral.
Les débats abordent des thématiques variées, notamment la rationalisation des délais de traitement des contentieux, l’indépendance des institutions judiciaires, et les mécanismes de transparence pour renforcer la confiance des citoyens dans les institutions électorales. Ces échanges se veulent également un espace de dialogue inclusif entre les différents acteurs du système électoral congolais.
Ce séminaire intervient à un moment crucial, alors que la RDC s’apprête à organiser de nouvelles élections dans un contexte politique souvent tendu. Les recommandations issues de ces travaux devraient constituer une base pour des réformes concrètes visant à sécuriser le processus électoral et à garantir une meilleure justice électorale.