Kinshasa, 24 novembre 2024- Les Léopards messieurs de basketball ont entamé leur campagne à l’Afrobasket de Dakar par une éclatante victoire face à la sélection malienne. Pourtant, derrière cette performance sportive se cache une réalité bien plus sombre : l’abandon par le Gouvernement congolais. Malgré les efforts du ministère de tutelle, les joueurs évoluent dans des conditions précaires, financées sur des crédits contractés par la Fédération de basketball du Congo (FEBACO).
“Première sortie, première victoire. Mais nous sommes livrés à nous-mêmes”, déplore Paulin Kabongo, président de la FEBACO, joint par Radio Okapi. Sans primes pour les joueurs ni moyens pour honorer les frais engagés, il craint que le moral des athlètes, venus sacrifier leur temps et parfois leurs contrats professionnels, s’effondre. Les Léopards, habitués à rapporter des médailles, ne reçoivent aucune reconnaissance à la hauteur de leurs exploits, une situation que Kabongo décrit comme “un dédain pour le basketball”.
Ce désintérêt pour le basketball n’est pas nouveau. Paulin Kabongo rappelle les dettes encore impayées pour des participations passées, malgré des performances remarquables, comme la vice-championne d’Afrique du 3×3 ou la participation des équipes féminines à Kigali. Les factures s’accumulent, les caisses sont vides, et l’engagement des athlètes finit par s’essouffler face à l’absence de contrepartie, même symbolique.
Alors que les Léopards continuent de défendre les couleurs de la RDC avec passion, leur président lance un cri d’alarme. “Si rien ne change, on voudra que le basketball ne se joue plus”, avertit-il. Ces héros sportifs méritent plus que des applaudissements : ils ont besoin d’un véritable accompagnement pour continuer à porter haut le drapeau congolais sur la scène internationale.