Kinshasa, 30 novembre 2024- La question du changement de la Constitution en République démocratique du Congo suscite de plus en plus de discussions animées. Tandis que les opinions pour et contre se multiplient, le président Félix Tshisekedi affiche sa détermination, affirmant que cette réforme est essentielle pour garantir un avenir paisible aux générations futures.
Soutenant cette vision, le professeur André Mbata, cadre influent de l’UDPS, a récemment défendu la nécessité de cette modification, utilisant une comparaison inattendue : “Je pensais, comme beaucoup, que la Bible est le seul document qui ne change pas. Mais même la Bible change. Il y a sept ans, la prière Notre Père a été modifiée. Cette Constitution de la RDC doit donc être changée pour le bonheur de notre peuple”, a-t-il déclaré.
Cette position fait écho au discours prononcé par Félix Tshisekedi à Kalemie, où il a plaidé pour une révision constitutionnelle. Selon le camp présidentiel, cette initiative vise à adapter la loi fondamentale aux réalités actuelles et aux défis pressants du pays. Les partisans de cette réforme estiment qu’elle renforcerait l’efficacité des institutions et améliorerait la gouvernance pour répondre aux attentes de la population.
Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Pour l’opposition et une partie de la société civile, une telle démarche risque d’être perçue comme une tentative de consolidation du pouvoir, surtout à l’approche des échéances électorales. Malgré ces critiques, Félix Tshisekedi reste catégorique. “En tant que garant de la Nation, personne ne peut m’interdire de changer la Constitution”, a-t-il affirmé avec détermination.
Ce débat sur la révision constitutionnelle continue de polariser les opinions, mettant en lumière des visions divergentes sur l’avenir politique et institutionnel de la RDC. Tandis que certains voient en cette réforme une opportunité, d’autres y perçoivent des risques pour la stabilité et la démocratie du pays.