Kinshasa, 11 décembre 2024- De retour d’Addis-Abeba, Martin Fayulu a fait l’amère expérience du trafic infernal de Kinshasa. Il lui a fallu six heures pour rallier la Gombe depuis l’aéroport de N’djili, soit plus que son vol international. Cette mésaventure, vécue mardi soir, a poussé l’opposant politique à dénoncer la gestion chaotique des infrastructures routières de la capitale congolaise.
Lors d’une déclaration musclée, Fayulu a exprimé son indignation face à une situation qu’il qualifie de critique. “Ce ne sont plus des embouteillages, mais des bouchons permanents. Comment vivre dignement dans de telles conditions ?”, déclare-t-il, évoquant également les dangers pour les cas d’urgence médicale. Il a comparé Kinshasa à d’autres capitales africaines comme Abidjan, notant que la capitale congolaise est l’une des plus congestionnées du continent.
Les embouteillages interminables de Kinshasa affectent chaque jour des millions de Kinois, dont les trajets quotidiens se transforment en épreuves éreintantes. La sortie du président de l’ECiDé explique un problème chronique aggravé par une démographie galopante, des infrastructures insuffisantes et une mauvaise planification urbaine.
Fayulu a aussi critiqué l’inefficacité des initiatives passées pour désengorger la ville. Les projets de construction et de modernisation des routes peinent à répondre à la réalité du terrain. Cette prise de parole de l’opposant relance le débat sur l’urgence d’un plan de mobilité durable pour Kinshasa, un enjeu central pour améliorer la qualité de vie dans une métropole de plus de 17 millions d’habitants.