Kinshasa, 14 décembre 2024- Un nouveau sommet entre Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Paul Kagame, son homologue rwandais, se tiendra ce dimanche 15 novembre à Luanda, en Angola. Cette rencontre cruciale, orchestrée par le président angolais João Lourenço, vise à apaiser les tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali, exacerbées par le soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23.
La RDC mise sur des engagements concrets et leur mise en œuvre effective. Thérèse Kayikwamba, ministre d’État congolaise aux Affaires étrangères, a exprimé les attentes de Kinshasa : “Nous prenons à témoin la communauté internationale pour que les résolutions prises lors de cette rencontre soient respectées. Cela inclut le Conseil de sécurité et les partenaires internationaux qui militent pour une solution pacifique.”
Ce sommet intervient dans un contexte où le M23, un groupe armé actif dans le Nord-Kivu depuis plus de deux ans, continue de réclamer des négociations directes avec le gouvernement congolais. Kinshasa, de son côté, rejette catégoriquement cette demande, accusant Kigali de tirer les ficelles derrière les insurrections.
Pour João Lourenço, médiateur de ce dialogue, le défi est immense. Les précédentes initiatives diplomatiques n’ont pas permis de freiner l’expansion du M23, qui maintient son emprise sur plusieurs localités stratégiques. Pourtant, l’Angola espère que ce nouveau round permettra de poser les bases d’un dialogue franc et constructif.
Cette rencontre pourrait également redéfinir l’implication des partenaires internationaux, en particulier la MONUSCO et le Conseil de sécurité des Nations Unies, souvent critiqués pour leur inefficacité à stabiliser la région. La RDC attend un soutien accru pour contrer les forces négatives et assurer la sécurité de ses populations.
Alors que les tensions restent vives entre les deux voisins, la communauté internationale observe avec attention. Si des progrès sont réalisés à Luanda, ce sommet pourrait devenir un tournant dans la quête de paix dans la région des Grands Lacs. Cependant, le spectre des promesses non tenues pèse encore lourdement sur l’avenir des relations entre la RDC et le Rwanda.