Kinshasa, 17 décembre 2024- Le Tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema a condamné, ce lundi, Denise Mukendi Dusauchoy à trois ans de prison ferme pour faux-bruits, faux en écriture et injures publiques. Cette décision met un terme à une affaire retentissante qui a captivé l’opinion publique congolaise, tant par la gravité des accusations que par les débats qu’elles ont suscités.
En septembre dernier, Denise Dusauchoy avait publiquement affirmé être à l’origine des traitements inhumains, incluant des actes de violence sexuelle, subis par l’opposant Jacky Ndala lors de son interpellation en 2021. Des déclarations explosives qui avaient provoqué un tollé et relancé le débat sur les méthodes employées dans certains services de sécurité. Jacky Ndala avait ensuite confirmé ces sévices dans une vidéo, forçant les autorités judiciaires à ouvrir une enquête.
Alors que le ministère public avait requis une peine de huit ans contre l’accusée, le tribunal a finalement tranché pour trois ans de prison. Ce verdict a été marqué par un rebondissement inattendu : le désistement de Jacky Ndala en tant que partie civile, ce qui a soulevé de nombreuses interrogations. Le ministère public a d’ailleurs exprimé sa surprise, jugeant cette clémence en décalage avec la gravité des faits.
Connue pour ses prises de position virulentes sur les réseaux sociaux en faveur du président Félix Tshisekedi, Denise Dusauchoy est une figure controversée. Son style, souvent jugé provocateur et agressif, aura finalement contribué à sa chute, illustrant les limites des discours incendiaires dans un contexte politique déjà très polarisé.