Kinshasa, 19 décembre 2024- Le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole a prononcé, mercredi dernier, une condamnation de deux ans et six mois de servitude pénale contre Jacky Ndala, opposant politique bien connu. Cette décision fait suite à des accusations de propagation de faux bruits, en lien avec des déclarations controversées sur son traitement par l’Agence nationale de renseignements (ANR).
L’affaire remonte à septembre dernier, lorsque Ndala, dans une vidéo devenue virale, avait dénoncé des sévices qu’il aurait subis en 2021, affirmant notamment avoir été victime de violences inhumaines, dont une agression sexuelle. Ces déclarations faisaient suite à une confession de Denise Dusauchoy, qui avait publiquement reconnu avoir orchestré son arrestation. L’opposant avait alors affirmé : “Ils m’ont sodomisé… Je ne suis pas un ennemi de ce pouvoir pour mériter un tel traitement.”
Le ministère public a cependant jugé ces accusations non fondées, considérant qu’elles portaient atteinte à l’image de l’ANR et troublaient l’ordre public. Jacky Ndala, ancien cadre du parti Ensemble de Moïse Katumbi, avait déjà été arrêté en 2021 pour incitation à la désobéissance civile, renforçant son statut de figure de l’opposition en RDC.
Cette condamnation suscite des débats au sein de l’opinion publique, certains dénonçant une tentative de museler une voix critique, tandis que d’autres soulignent l’importance de vérifier la véracité des accusations portées contre des institutions étatiques.