Kinshasa, 22 décembre 2024- Félix Tshisekedi, initiateur de l’Union sacrée, a exprimé son mécontentement face à la gestion actuelle de cette plateforme politique. Lors d’une rencontre avec les parlementaires ce samedi, le chef de l’État a appelé à un élargissement du présidium pour inclure d’autres chefs de regroupements et partis politiques ayant des élus.
Dans un discours direct et sans ambiguïté, le président Tshisekedi a rappelé l’essence même de l’Union sacrée : servir le pays au-delà des intérêts partisans. “Je n’ai pas créé l’Union sacrée pour le partage de gâteaux, mais pour en faire un cadre au service du développement de la République”, a-t-il martelé.
Fatshi a invité les membres de cette plateforme à suivre son exemple ou à quitter le navire. “Je vous demande de faire de même et que celui qui estime que cette voie que j’ai choisie ne lui plaît pas n’a qu’aller ailleurs (Tokabuana) a-t-il dit en lingala”, a-t-il lancé. Malgré la fermeté de ses propos, le président n’a pas abordé la question des réformes constitutionnelles, un sujet souvent évoqué au sein de cette coalition.
Cette omission peut être interprétée comme un choix stratégique, laissant aux membres le soin de recentrer leurs efforts sur les priorités du moment. Après ce recadrage politique, Tshisekedi est attendu à Kananga, où il passera Noël avec la population. Cette visite s’accompagne d’une relance des travaux sur le terrain et d’une forte mobilisation dans le Kasaï Central.
Ce discours marque une étape importante pour l’Union sacrée. Félix Tshisekedi réaffirme sa vision d’une coalition unie et engagée pour le développement du pays, tout en rappelant que l’adhésion à cette dynamique est un choix volontaire. Reste à savoir si ce message portera ses fruits dans les mois à venir.