Kinshasa, 07 janvier 2025- Depuis le territoire de Masisi, en proie à des combats intenses entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, des vagues de personnes déplacées affluent dans la région voisine de Walikale, au Nord-Kivu. Ces familles en détresse fuient les violences, laissant derrière elles des maisons et des communautés dévastées.
Le président de la société civile locale, Fiston Misona, a exprimé sa profonde préoccupation face aux conditions précaires dans lesquelles ces déplacés se retrouvent. “Nous continuons à enregistrer pas mal de déplacés, dont, malheureusement, la situation reste à déplorer”, a-t-il déclaré.
Ces familles manquent du strict nécessaire pour survivre. Les enfants dorment à la belle étoile, sans abri ni soins médicaux, tandis que leur scolarité est brutalement interrompue. “Leur cursus scolaire est suspendu”, a ajouté Fiston Misona, déplorant l’absence d’assistance humanitaire.
Face à cette crise humanitaire, Fiston Misona a lancé un appel pressant au gouvernement pour restaurer la paix et la sécurité dans cette région troublée. Il a également réaffirmé le soutien indéfectible de la société civile aux FARDC dans leur lutte contre les rebelles du M23.
La situation à Masisi reste préoccupante, avec des rapports récents indiquant l’occupation continue de diverses localités par les rebelles. “Nous avons appris la présence des éléments du M23 au chef-lieu du territoire de Masisi”, a révélé Fiston Misona, dénonçant une situation inacceptable.
Malgré les défis, la société civile de Walikale reste mobilisée pour aider les déplacés. Mais sans une intervention rapide des autorités et des organisations humanitaires, la crise pourrait s’aggraver, exposant des milliers de personnes à des conditions de vie insoutenables.