Kinshasa, 12 mars 2025- Les récentes déclarations d’Albert Kankienza, président de l’Église du Christ au Congo (ECC), ont suscité une vive réaction de Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO. Ce dernier s’est dit surpris par les accusations portées à son encontre, affirmant que Kankienza ne disposait pas des éléments nécessaires pour juger des discussions en question. Il a invité à vérifier les faits auprès des véritables participants.
Derrière ce différend se cache une question plus large sur le rôle des institutions religieuses dans la gouvernance du pays. Selon Mgr Nshole, les travaux engagés ne visent pas uniquement le futur successeur du président Félix Tshisekedi, mais cherchent à poser des bases solides pour tous les gouvernants à venir. Une précision qui vise à dissiper les doutes sur d’éventuelles visées partisanes.
Un autre point soulevé par Mgr Nshole est celui de la compétence des dirigeants religieux. Il estime que l’État devrait garantir un certain niveau de formation intellectuelle pour ceux qui aspirent à encadrer les églises. Cette prise de position souligne un enjeu majeur : la crédibilité et la responsabilité des figures religieuses dans un pays où elles jouent un rôle clé dans la vie sociale et politique.
Au-delà de cet échange tendu, cette affaire met en lumière les tensions au sein des structures ecclésiastiques congolaises. La CENCO et l’ECC, bien que toutes deux influentes, n’ont pas toujours la même approche sur les sujets d’intérêt national. Leurs désaccords récurrents illustrent la complexité des relations entre les différentes branches du christianisme en RDC.
Ces tensions pourraient avoir des conséquences sur la mobilisation des fidèles et sur l’influence des institutions religieuses dans les débats nationaux. Alors que le pays fait face à de nombreux défis, l’unité des acteurs religieux pourrait être un facteur déterminant dans la stabilité et l’orientation des décisions politiques à venir.