Kinshasa, 14 mars 2025- L’ex-président Joseph Kabila est sorti de son silence pour critiquer vivement la gestion politique et diplomatique de son successeur, Félix Tshisekedi. Dans un message sans détour, il accuse le chef de l’État d’instrumentaliser les négociations en cours non pas pour défendre les intérêts de la RDC, mais pour consolider son propre pouvoir. Selon Kabila, Tshisekedi, fragilisé par de multiples crises, se sert du dialogue comme d’un bouclier politique.
L’ancien président met en garde contre tout compromis qui pourrait affaiblir la souveraineté nationale. “On ne négocie pas l’intégrité d’un pays”, martèle-t-il. Pour lui, ces discussions sont une conséquence directe de l’échec du gouvernement à contenir l’insécurité grandissante, notamment dans l’Est du pays, où le M23 continue de semer le chaos.
Dans une déclaration publiée sur Twitter, Kabila va encore plus loin, insinuant que Tshisekedi ne négocie pas par choix mais par contrainte. “Quand un pouvoir illégitime arrive à la table des négociations, ce n’est jamais par grandeur d’âme, mais parce qu’il n’a plus d’autre choix”, a-t-il lancé, laissant entendre que le gouvernement actuel se retrouve acculé.
L’ex-président affirme également que les Congolais ne sont pas dupes face à cette stratégie. Il estime que le peuple saura reconnaître la différence entre une véritable volonté de paix et une tentative désespérée de se maintenir à la tête du pays. Il exhorte ainsi la population à rester vigilante et à ne pas se laisser berner par ce qu’il considère comme un simulacre de négociation.
Cette sortie médiatique marque une nouvelle escalade dans les tensions politiques en RDC. Alors que le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement, ces accusations de Kabila risquent d’attiser les divisions et de fragiliser davantage un climat politique déjà sous haute tension.