Kinshasa, 17 mars 2025- La gestion des 10 millions de dollars alloués au développement de la ville de Muanda est sous haute surveillance. La justice congolaise poursuit son enquête sur un possible détournement de ces fonds, initialement destinés à améliorer les infrastructures locales. Ce dossier, qui suscite une vive indignation, met en lumière des pratiques opaques dans l’administration des finances publiques.
Micheline Makengo Masanzambi, présidente de la Commission de gestion des fonds de Muanda (CGFM), est attendue ce mardi 18 mars au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Sa convocation vise à éclaircir les zones d’ombre entourant l’utilisation de ces fonds. L’audition pourrait marquer un tournant décisif dans cette affaire.
Les soupçons de détournement ne sont pas nouveaux, mais ils prennent une ampleur inédite après des dénonciations répétées. Plusieurs sources font état d’une mauvaise gestion des ressources, compromettant ainsi les projets de développement essentiels pour cette ville côtière du Kongo-Central. L’ampleur des pertes pourrait être plus importante qu’annoncée.
L’interpellation de Micheline Makengo Masanzambi laisse entrevoir un possible élargissement des investigations. D’autres membres de la CGFM et des responsables administratifs pourraient être convoqués dans les jours à venir. La justice semble déterminée à identifier tous les acteurs impliqués et à retracer la destination réelle des fonds.
Au-delà de cette affaire, cette enquête illustre un enjeu crucial pour la gouvernance en RDC : la transparence dans la gestion des finances publiques. À Muanda comme ailleurs, la population attend des résultats concrets, espérant que cette procédure ne soit pas une simple agitation judiciaire, mais le début d’une vraie reddition des comptes.