Kinshasa, 18 avril 2025- Jeudi 17 avril, sur le terrain Assossa à Kinshasa, Judith Suminwa a lancé la cartographie pilote du deuxième recensement général de la population. Une étape cruciale qui marque le retour d’une ambition abandonnée depuis plus de 40 ans.
“Je me réjouis en tant que Première ministre, mais aussi comme ancienne ministre du Plan”, a déclaré Mme Suminwa, soulignant son engagement de longue date pour doter le pays d’un outil stratégique de développement.
Cette phase préparatoire permettra de délimiter les zones de dénombrement pour éviter doublons et oublis. Une démarche qui montre que l’efficacité commence par une organisation rigoureuse.
Pour Judith Suminwa, l’absence de données fiables a trop longtemps freiné les ambitions de la RDC : “Il est temps de tourner la page des approximations”, a-t-elle affirmé avec détermination.
Le recensement est présenté comme la clé d’une gouvernance plus efficace : “Le Gouvernement a besoin de données jusqu’à la plus petite unité géographique”, a rappelé la cheffe du gouvernement.
La démarche s’inscrit dans la vision de Félix Tshisekedi, qui veut un Congo bâti sur des fondations solides : “Le Président souhaite un pays doté de statistiques actuelles et fiables”, a souligné Mme Suminwa.
Contrairement au recensement de 1984, cette opération se fera quasi intégralement en mode numérique. Une révolution technologique qui marque l’entrée de la RDC dans une nouvelle ère.
“Le Gouvernement reste déterminé malgré l’agression injuste que subit notre pays”, a martelé Judith Suminwa, en référence aux tensions persistantes dans l’Est de la RDC.
Trois zones pilotes ont été sélectionnées : Kasa-Vubu (Kinshasa), Bulungu (Kwilu) et Tshikapa (Kasaï). Elles serviront de terrain d’expérimentation avant le déploiement national prévu en juillet.
“Beaucoup reste à faire”, reconnaît-elle, mais l’heure n’est plus aux excuses. La RDC doit enfin savoir combien elle compte, où se trouvent ses citoyens, et dans quelles conditions ils vivent.
Derrière ce projet technique se cache une ambition politique : mieux planifier, mieux répartir les ressources, mieux intégrer les territoires dans le développement national.
“Nous assistons à un moment historique”, a conclu Judith Suminwa. Un moment fondateur qui pourrait bien changer la manière dont le Congo se regarde et se projette dans l’avenir.