Kinshasa, 26 avril 2025- La tension politique monte d’un cran dans le Haut-Katanga. Justicia Asbl et l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) dénoncent le déploiement de militaires autour de la ferme Futuka, propriété de l’opposant Moïse Katumbi. Pour ces organisations, cette présence armée constitue un acte clair d’intimidation, en totale contradiction avec les discours de réconciliation prônés par le président Félix Tshisekedi.
Les responsables Timothée Mbuya et Hubert Tshiswaka tirent un parallèle alarmant avec les récentes tentatives de saisie des biens de l’ancien président Joseph Kabila. Ils pointent du doigt une « logique répressive systématique » visant à affaiblir les figures de l’opposition, au lieu de construire un climat politique apaisé après l’accord de Doha.
Même si les militaires présents n’ont causé aucun dégât matériel sur la propriété, leur stationnement devant l’entrée principale a de lourdes conséquences pour les populations environnantes. L’accès aux ressources vitales, notamment à l’eau potable, est fortement entravé, aggravant ainsi les tensions sociales dans la région.
Face à cette situation, Justicia Asbl et l’IRDH exigent le retrait immédiat des militaires, la restitution des biens confisqués à Katumbi, la libération des prisonniers politiques et la régularisation des passeports pour les opposants forcés à l’exil. Ils insistent aussi sur la stricte application des engagements pris à Doha pour garantir la décrispation politique.
Les deux ONG appellent fermement le gouvernement à privilégier l’apaisement plutôt que la confrontation. Selon elles, l’État de droit ne peut être consolidé qu’à travers le dialogue sincère et le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens, sans discrimination politique.