Kinshasa, 29 avril 2025- En pleine mission diplomatique en RDC, Maxime Prévot, Vice-Premier ministre belge des Affaires étrangères, a relancé le débat sur la tenue d’un dialogue national pour pacifier l’Est du pays. Face à Félix Tshisekedi, il a insisté sur l’importance d’une approche inclusive pour mettre fin durablement aux conflits qui ravagent les provinces orientales.
“J’ai plaidé pour qu’on puisse avoir l’assiette la plus large possible des participants politiques à cette volonté d’un dialogue national”, a-t-il affirmé, allant jusqu’à évoquer directement la participation de l’ancien président Joseph Kabila, aujourd’hui tenu à l’écart du paysage politique actif.
Le chef de l’État congolais aurait accueilli ce message avec ouverture. “Il a bien pris note de mon message, il a en tout cas manifesté clairement sa volonté d’être dans une démarche la plus inclusive possible”, a souligné Maxime Prévot à la presse, à l’issue de leur entretien.
Cette proposition intervient dans un contexte tendu, où le gouvernement congolais accuse ouvertement Joseph Kabila d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a récemment suspendu les activités du PPRD, parti politique de l’ancien président, sur tout le territoire national.
La justice congolaise s’est également saisie du dossier. Le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba a ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire contre le sénateur à vie Kabila, en lien avec des soupçons de soutien au M23 et une possible présence à Goma lors des troubles sécuritaires récents.
Malgré ces tensions politiques et judiciaires, le diplomate belge estime que l’exclusion de figures majeures de la vie politique nationale pourrait affaiblir les chances de succès du dialogue souhaité. Il plaide donc pour une approche pragmatique et un esprit de réconciliation.
La position de Maxime Prévot s’inscrit dans la tradition diplomatique de la Belgique, qui a toujours soutenu les efforts de dialogue et de stabilité en RDC. Il espère que Kinshasa pourra surmonter ses différends internes pour ouvrir une nouvelle page dans la résolution du conflit à l’Est.