Kinshasa, 03 mai 2025- La RDC entre dans une nouvelle ère numérique. Après plusieurs mois de flou administratif, Starlink DRC S.A., la filiale congolaise de l’opérateur satellitaire américain, a officiellement obtenu sa licence d’exploitation auprès de l’ARPTC, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo. L’annonce, faite ce week-end, ouvre la voie à un déploiement imminent des services internet par satellite dans tout le pays.
Ce revirement marque un tournant significatif dans la politique numérique congolaise. En mars 2024 encore, l’ARPTC s’opposait fermement à toute activité de Starlink sur le sol congolais, dénonçant l’absence de titre d’exploitation et de certification des équipements. Un an plus tard, la situation est désormais régularisée, et l’entreprise est autorisée à opérer pleinement, conformément à la réglementation nationale.
Pour les zones rurales ou enclavées, souvent mal desservies par les opérateurs classiques, l’arrivée de Starlink pourrait être une véritable révolution. Grâce à ses plus de 6 750 satellites en orbite basse, l’entreprise promet une connexion internet haut débit, stable et à faible latence, partout où le ciel est visible – une promesse précieuse pour un pays aussi vaste et diversifié que la RDC.
Ce feu vert intervient dans un contexte diplomatique favorable, marqué par un rapprochement stratégique entre Kinshasa et Washington. Starlink, propriété du géant américain SpaceX, s’inscrit dans un ensemble de projets technologiques soutenus par les États-Unis en Afrique, avec des implications économiques et géopolitiques notables.
Les prochains jours seront décisifs pour l’opérateur, qui prévoit un lancement rapide de ses services. Dans les grandes villes comme dans les territoires les plus reculés, nombreux sont les Congolais à espérer que l’internet par satellite devienne enfin une réalité accessible.
Au-delà de la connectivité, l’implantation de Starlink pose aussi des défis, notamment de régulation des données, cybersécurité, inclusion numérique… autant d’enjeux que les autorités devront anticiper pour garantir un accès équitable et sécurisé à cette nouvelle infrastructure du XXIe siècle.