Kinshasa, 14 mai 2025- Un climat de tension règne depuis lundi soir au quartier Mokali, dans la commune de Kimbanseke, après la mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, abattu par balle aux alentours de 22 heures. Le drame est survenu lors d’une patrouille policière nocturne, organisée pour traquer les délinquants dans cette zone en proie à une insécurité croissante.
Selon les autorités locales, la situation aurait dégénéré lorsque des policiers en mission ont été pris à partie par un groupe de jeunes du quartier. C’est dans cette confusion, expliquent des sources sécuritaires, que les tirs ont éclaté. Le jeune homme, dont l’identité n’a pas encore été révélée, a été mortellement touché.
Le bourgmestre de Kimbanseke, Jeancy Nganga, a confirmé l’information à Radio Okapi, évoquant un acte de légitime défense de la part des forces de l’ordre. “Les policiers ont été attaqués. Ce sont des circonstances malheureuses, mais nous devons continuer à lutter contre l’insécurité”, a-t-il déclaré.
Cette tragédie relance néanmoins le débat sur les méthodes employées par la police à Kinshasa, où les opérations nocturnes sont de plus en plus fréquentes. Des habitants interrogés dénoncent un climat de peur permanente et une violence qui semble s’installer durablement dans les quartiers périphériques.
Face à cette situation, Jeancy Nganga plaide pour un renforcement des effectifs policiers dans sa municipalité, estimant que la présence accrue des forces de l’ordre pourrait dissuader les actes de vandalisme et restaurer la sécurité. En attendant, Mokali pleure sa jeunesse et s’interroge sur les limites des interventions musclées des patrouilles de nuit.