Kinshasa, 05 juin 2025- La Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV) a réagi avec intérêt à l’adresse à la nation faite par Martin Fayulu le 2 juin. Ce discours, prononcé par le leader de l’opposition et président du parti ECiDé, a attiré l’attention de l’organisation spécialisée dans la défense des droits humains, qui s’est montrée favorable au message adressé successivement à Corneille Nangaa, à l’ancien président Joseph Kabila et au président actuel Félix Tshisekedi. La VSV a également salué la réponse rapide et ouverte du chef de l’État à cette main tendue.
Dans une déclaration officielle, la VSV estime que, malgré les critiques possibles, le choix de Martin Fayulu reste le bon. “Pour la VSV, quel que soit ce que certaines personnes pourraient dire ou spéculer, l’honorable Martin a fait le meilleur choix, celui de sauver avec le président Félix-Antoine Tshisekedi et l’ensemble du peuple congolais la nation congolaise et la patrie en danger de balkanisation et de morcellement territorial prévisible”, a souligné l’organisation.
Cet appel à l’unité dépasse les clivages politiques, selon la VSV. Elle invite l’ensemble de la classe politique, les leaders religieux ainsi que les acteurs de la société civile à abandonner les considérations partisanes, ethniques ou régionales, afin de construire ensemble une paix durable. “Il est temps de faire preuve de responsabilité… pour que la RDC reste réellement une et indivisible”, insiste la déclaration.
En guise de mise en garde, la VSV rappelle que seuls les peuples unis et engagés parviennent à vaincre les menaces, même face à des agresseurs puissamment soutenus. D’où son appel pressant aux dirigeants de tous bords de travailler à la récupération des territoires actuellement sous occupation. Elle appelle également les confessions religieuses à se tenir à l’écart des querelles de positionnement et à œuvrer plutôt pour « l’unité dans la diversité ».
Le discours de Martin Fayulu n’a pas manqué de ton. Il a directement interpellé Corneille Nangaa, lui demandant de couper tout lien avec ceux qui perpètrent les massacres et pillent les ressources naturelles du pays. À Joseph Kabila, il a lancé un appel à rompre toute collaboration avec les rebelles du M23/AFC et à quitter la ville de Goma, toujours sous leur contrôle. Enfin, Fayulu a exprimé le souhait d’un échange direct avec le président Tshisekedi, dans l’espoir d’une solution concertée à la crise sécuritaire.
Avant la VSV, le parti Nouvel Élan de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito s’était lui aussi rangé du côté de Martin Fayulu. Pour cette formation politique, le président de l’ECiDé vient de rejoindre le camp des nationalistes — un positionnement que de plus en plus d’acteurs considèrent désormais comme vital dans un contexte aussi critique pour la souveraineté de la République démocratique du Congo.