Kinshasa, 02 juillet 2025- À peine désigné pour assurer l’intérim au ministère de la Justice après la démission de Constant Mutamba, poursuivi pour un présumé détournement de 19 millions de dollars, le vice-ministre Samuel Mbemba est déjà au cœur d’une vive controverse. Il est accusé de falsification de diplôme universitaire, une affaire qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux.
C’est l’ancien député national Jean-Jacques Mamba, aujourd’hui rallié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, qui a lancé l’accusation sur la plateforme X. Selon lui, Samuel Mbemba « n’a pas de master en droit de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) » et aurait accédé à ses fonctions universitaires et académiques grâce à l’influence de son oncle, Christophe Mboso. “C’est par la force de son oncle Christophe Mboso qu’il a réussi à se faire admettre d’abord comme assistant au campus, puis admis aux études doctorales sur base d’un faux diplôme de l’ULB”, a affirmé Mamba, appelant à des poursuites judiciaires contre le vice-ministre pour faux et usage de faux.
En réponse, Samuel Mbemba a catégoriquement rejeté ces accusations, affirmant qu’il est bel et bien détenteur d’un master en droit obtenu à l’ULB. Il a évoqué la présence de plusieurs anciens camarades de classe, aussi bien à Kinshasa qu’à Bruxelles, pour appuyer ses propos. Toutefois, cette ligne de défense n’a pas convaincu Jean-Jacques Mamba, qui a maintenu ses accusations : “Ce dernier n’a jamais obtenu de master en droit de l’ULB.”
Face à ce qu’il considère comme une attaque diffamatoire, l’entourage du vice-ministre a annoncé qu’une plainte sera prochainement déposée à Bruxelles contre Jean-Jacques Mamba. L’objectif est de faire toute la lumière sur cette affaire à travers les voies judiciaires appropriées, et lever définitivement le doute sur l’authenticité du diplôme en question.
Au-delà des querelles politiques, cette affaire soulève une question fondamentale, celle de la transparence et de l’exemplarité exigées des responsables publics. Alors que la justice est l’un des piliers de la République, ceux qui la dirigent doivent inspirer confiance, aussi bien sur le fond que sur la forme.