Kinshasa, 04 juillet 2025- Jeudi, les travailleurs de la Minière de Bakwanga (Miba), regroupés au sein de leur syndicat, ont organisé une manifestation pour exiger le paiement de six mois d’arriérés de salaires. À travers ce mouvement, ils ont voulu alerter les autorités sur la précarité grandissante au sein de cette entreprise stratégique basée à Mbuji-Mayi.
Gisèle Mbanga, secrétaire générale du secteur des mines et énergie et porte-parole de l’Intersyndicale Nationale de la Miba, a rappelé que la promesse de relance faite par le président de la République n’a toujours pas été concrétisée. “Depuis le mois de décembre à Mbuji-Mayi, le président avait promis 50 millions à la Miba pour sa relance. Où en sommes-nous, ça fait 6 mois ? Ça fait 6 mois de misère, 6 mois de souffrance”, a-t-elle déclaré.
Le personnel de la société minière dénonce par ailleurs une forme d’exclusion injuste dans la répartition des fonds alloués au secteur minier. Alors que 18 milliards de Francs congolais ont été affectés aux sociétés minières, la Miba ne figure pas parmi les bénéficiaires. “Qu’est-ce que nous avons fait pour mériter ça ?”, s’est interrogé le syndicat, visiblement frustré par le traitement réservé à leur entreprise.
Face à cette situation, les syndicalistes rappellent que leur revendication repose sur des instructions présidentielles qui n’ont pas été exécutées. “Ce n’est pas l’aumône, c’est notre créance. Le chef de l’État avait donné l’ordre pour que soit déboursé chaque mois environ 2 millions de dollars pour la paie des agents. Jusqu’aujourd’hui, ça fait 6 mois que nous ne sommes pas payés”, insiste Gisèle Mbanga.
La mobilisation de ce jeudi s’inscrit dans une série d’initiatives déjà entreprises par les travailleurs, notamment des démarches auprès de la Primature et du ministère des Finances. Les employés espèrent que leur cri d’alarme sera enfin entendu, dans un contexte où la survie de nombreuses familles dépend de la Miba.
Alors que le secteur minier est censé jouer un rôle moteur dans la relance économique du pays, le cas de la Miba illustre les défis persistants liés à la gestion des ressources et au respect des engagements gouvernementaux. Les travailleurs, eux, attendent des actes concrets à la hauteur des promesses.